Schermo : Amici
Mes chers amis (Amici miei, 1975)
Mario Monicelli
Liminaire
Quatre vieux amis - entre quarante et cinquante ans -, et bientôt un cinquième tuent leur ennui et noient leur angoisse existentielle en faisant ponctuellement des « virées tziganes » durant lesquelles ils échafaudent toutes sortes de plaisanteries dont sont victimes des connaissances à eux ou des anonymes abordés au hasard comme le retraité Righi (Bernard Blier). Un des leurs, le chroniqueur Giorgio Perozzi (Philippe Noiret) meurt. À son enterrement, ses autres comparses entreprennent leur dernière farce.
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Amici miei avait été imaginé et écrit par Pietro Germi, l'auteur de Divorce à l'italienne. On le ressent nettement à travers certains épisodes du film. Du reste, le personnage du journaliste Perozzi interprété par Philippe Noiret - ne serait-ce que parce qu'il décède avant l'achèvement du récit et qu'il est, de surcroît, son narrateur renvoie forcément à Germi lui-même. D'autres détails corporels, d'habitudes ou de comportement chez Perozzi/Noiret font songer au cinéaste génois qui, ne l'oublions pas, a été acteur dans ses propres films (Il ferroviere, Un maledetto imbroglio) et dans ceux d'un Damiano Damiani en particulier (Il rossetto et Il sicario, au début des années soixante). Germi, atteint par la maladie et actant sa proche disparition, en confia la réalisation à son collègue Mario Monicelli. Jacques Lourcelles estime, à juste raison, que si ces deux auteurs ont pu sans encombre se passer le relais, l'explication tient au fait que la comédie à l'italienne « repose sur un fonds commun, un travail collectif qui est une des composantes fondamentales de sa richesse. » [1] Il faut ajouter ici que Monicelli était vraiment un intime de Germi et l'on doit penser qu'Amici miei évoquait sûrement des souvenirs communs très personnels. Le réalisateur d'I soliti ignoti (Le Pigeon) avait été son assistant pour Il testimone à la fin de Seconde Guerre mondiale. Puis il fit les scénarios de ses réalisations suivantes, Gioventù perduta (1947) et Au nom de la loi (1948). Germi a énormément souffert du décès de son épouse, morte du cancer. Il a eu un moment très difficile et, dès 1964, il avait demandé à Monicelli de tourner à sa place Ces Messieurs dames (Signore e signori). Ce n'était donc pas la première fois que Germi faisait appel à Monicelli : il avait une pleine confiance en lui. De son côté, Mario Monicelli comprit, cette fois-là, que Pietro Germi fut réellement mal en point. Il accepta et assura la réalisation effective du film. Parlant du scénario, Monicelli déclara alors : « [...] je le connaissais déjà bien parce que je connaissais bien les modèles des personnages, c'étaient « mes chers amis ». C'étaient des histoires dont on parlait depuis des années et avec lesquelles on s'amusait. Benvenuti, De Bernardi, les deux scénaristes, et moi-même, nous nous connaissions bien, nous étions toscans. » [2] À l'origine, le film se déroulait à Bologne. Monicelli choisit logiquement Florence. Pietro Germi qui suivait les repérages initiaux exprima son complet accord. Il y eut parfois des divergences sur le choix des comédiens, mais Monicelli qui attachait la plus grande importance au casting, y compris jusqu'aux plus brèves participations, ne fut jamais pris en défaut. Germi qui entretenait une complicité étroite avec l'acteur catanais Saro Urzi, célèbre en France pour son rôle du coiffeur Brusco dans Don Camillo, l'avait souvent sollicité dans ses films (Il cammino della speranza ; Il ferroviere ; Un maledetto imbroglio ; Sedotta e abbandonata ; Serafino ; Alfredo, Alfredo), certains situés, par ailleurs, dans la grande île méditerranéenne. Il le conseilla à Monicelli. Celui-ci refusa, arguant qu'il n' y aurait que Pietro Germi lui-même pour le diriger convenablement. Le réalisateur des Camarades eut le génie de proposer un autre sicilien, Adolfo Celi, natif de Messine. Fils d'un préfet fasciste, Celi émigra très tôt en Amérique latine où il devint metteur en scène de théâtre. Il débuta une carrière d'acteur au cinéma avec Philippe de Broca (L'Homme de Rio). Il venait d'interpréter - ô paradoxe - les figures d'un commissaire fasciste sur l'île de Lipari, lieu de confinamento bien connu, dans un film subtilement mais résolument antifasciste, La villeggiatura (1973) de Marco Leto et celle d'un anarchiste, Felice Valente, père d'une Libera (Claudia Cardinale), plus rouge que jamais, dans Libera, amore mio (1974) de Mauro Bolognini. En bref, Adolfo Celi venait d'être, à tour de rôle, le maton et le séquestré. De fait, Germi ne le trouvait pas assez comique. Monicelli flairait quant à lui autre chose dans le bonhomme. Une forme de dérision latente sous son apparence de sérieux. « Il a un aplomb, un air important qui font rire... », rétorqua alors Mario Monicelli. Celi qui avait peut-être hérité de ce prénom (Adolfo) par la « grâce » de son géniteur avait certainement des souvenirs à raviver et des comptes à régler tout autant. Si ses futurs compagnons, totalement ivres et à moitié cabossés - les chers amis -, le croient aussi sévère et intransigeant dans l'existence qu'il l'est à l'hôpital, en tant que chirurgien-chef, et le qualifient de nazi, il y a évidemment de quoi s'esclaffer un moment. En tous les cas, le « clinicien » nazi est marié à la plus belle femme de l'entière Toscane, Donatella - c'est le titre d'un film de Monicelli datant de 1956 et avec lequel une autre belle, Elsa Martinelli, remporta l'Ours d'argent de la meilleure actrice. Ironie : cette Donatella c'est la Grecque subliminale Olga Karlatos, la Despina de Nicos Papatakis (Les Pâtres du désordre, 1967). Elle met bien du désordre chez l'architecte Rambaldo Melandri (l'excellent Gastone Moschin) qui croit voir la Madone dans un couloir de l'hôtel-Dieu. Cette Madone se rend justement chez le psychiatre car son époux nazi (Sassaroli/Celi) n'a découvert, en elle, aucune trace de la vierge, et, à aucun moment. La fugacité de son frisson romantique aura été stupéfiante : elle n'aura duré qu'un quart d'heure à peine. Il n'en est guère de même pour le pauvre Melandri. Amoureux follement aveuglé, il se rend, en urgence expresse, chez le professeur Sassaroli et lui demande crûment sa femme. Que croyez-vous qu'il adviendra ? Le chirurgien nazi ne se fera guère prier. Il déclare alors tout céder volontiers : la femme, les enfants, la gouvernante « teutonne » et le chien, un saint-bernard répondant drôlement au nom de Birillo (littéralement quille en italien) et qu'il faut impérativement sortir dès cinq heures du matin afin qu'il puisse uriner. Les exigences du « clinicien » nazi s'expliquent raisonnablement : « Nous affrontons une chaîne de liens affectifs que nous ne pouvons rompre. En somme, celui qui prend Donatella doit prendre tout le lot », dit-il à son patient incrédule. Ainsi, s'éclairent les séquences initiales, celles du pisse-copie Perozzi/Noiret qui, sortant de son « canard », éprouve, malgré tout, une démangeaison de « virée tzigane ». Auparavant, il maudit ce fils qui emmaillotte sa voiture comme s'il s'agissait d'un nourrisson, cette « chair de sa chair » qui provoque en lui, par contrecoup, le féroce désir d'être végétarien. Une idée lumineuse jaillit en lui : où trouvera t-il le premier quidam, ou le second du fameux quintette, prêt à partager ses prochaines incartades ? Melandri, pardi... qui promène dans une des rues de Florence et, par force, son pattu Birillo dès cinq heures du matin. Ce pauvre Melandri, ayant, depuis un bail, largué la belle, n'a gardé que le molosse. Où se rend-il ? Seul le canidé en sait quelque chose. « Elle trouvera un autre pigeon, belle comme elle est », lui flanquait autrefois et, dans une intonation méchante, le mari précédent, le fameux professeur Sassaroli, le cinquième larron des zingari, le « tortionnaire » de l'hôpital provincial de Pescia, la cité aux fleurs. On admire cet art du gag inattendu, constamment nourri d'équivoques autant langagières que visuelles, et, dans le même temps, cette présence opportune d'un penchant au réalisme de l'observation méticuleuse. Si Amici miei est bien une idée de Pietro Germi - cet esprit sarcastique et méchant, ce décrochage politique et social étranger à l'esprit de Monicelli - on peut, néanmoins, en attribuer la réalisation à ce dernier et à ses deux collaborateurs toscans, De Bernardi et Benvenuti.
On rit continuellement avec Amici miei et férocement. Les cinq compères ont enterré, depuis bien longtemps, leurs espérances, à supposer qu'ils en aient eues. Afin de freiner surtout l'irrépressible horloge du temps ou le sentiment de mort qui les dévore, ils multiplient les pitreries les plus invraisemblables. « J'aimais beaucoup le scénario, surtout pour cette composante de mort qui est beaucoup plus évidente qu'il ne semble à première vue. C'est une histoire dure, sans sentimentalisme, qui met en scène une humanité très âpre. Certes, il y a l'amitié, mais même l'amitié ne sert au fond qu'à réunir des hommes qui veulent s'amuser ensemble, elle n'est jamais ressentie comme un lien profond, elle reste quelque chose de superficiel », dira Mario Monicelli. [3] On comprendra alors l'humour suggéré à travers le titre du film. En France on l'a justement transcrit par Mes chers amis. Là, réside la différence d'avec les œuvres d'Ettore Scola qui renvoient à un sentiment d'amertume liée à des souvenirs de fraternité et d'idéaux communs (C'eravamo tanto amati, 1974). Au demeurant, puisqu'il n'existe pas de « trahison » ici, les « amitiés » ne deviennent pas regrets, aigreurs voire règlements de compte comme dans La terrazza (1980) de Scola encore, sans doute l'ultime sommet de la comédie à l'italienne. Ni vitelloni (Federico Fellini), ni petits-bourgeois austères à la Giovanni Vivaldi (Alberto Sordi) d'Un borghese piccolo piccolo (1977), ni ouvriers rassemblés par la solidarité de classe (I compagni, 1963), les personnages d'Amici miei ne sont citoyens que sur le papier : à vrai dire, totalement irresponsables. Une fois encore, Monicelli démontre son talent remarquable à diriger un groupe de personnages qui, sans se compléter tout à fait, ne compromettent pas l'équilibre de l'ensemble ainsi décrit. On peut alors mieux en saisir la vérité pathétique teintée de bouffonnerie. On songe bien entendu à La grande abbuffata (1973) de Marco Ferreri où un quatuor de mâles blasés s'enfermait dans une villa pour un « séminaire gastronomique » (une bâfrée suicidaire en réalité). Du reste, on retrouve ici deux glorieux participants de cette hénaurme lippée, désormais anthologique : Ugo Tognazzi et Philippe Noiret. Le réalisateur soulignait, par ailleurs, l'aspect spécifiquement provincial d'Amici miei. Nos héros ne sont pas exactement des paumés, ce sont des petits-bourgeois doués d'intelligence et de savoir-faire. Certes, l'aristocrate fauché Lello Mascetti (Ugo Tognazzi), 52 ans, paraît le moins gâté : totalement désargenté et endetté, il envoie sa famille se cailler les meules, au mois de mai, à Gavinana, dans les montagnes de Pistoia. En dépit de toutes ces avanies, Lello ne se prive pas d'une bonne cure sexuelle chez le couple Necchi (Duilio Del Prete/Franca Tamantini), avec l'appétissante Titti (Silvia Dionisio), 18 ans, la fille d'un colonel, étudiante à la faculté des Beaux-Arts de Florence (?). Aussi, lorsqu'il entonne la sempiternelle tirade sur les adieux et l'amour impossible, la donzelle lui répond aussi sec : « Adieu, sac à m.... On se voit demain à midi. » On n'est pas très éloigné des monstres et de l'esprit des sketches à l'italienne. Que l'on retrouve aussi à travers les baffes gratuitement distribuées aux voyageurs de trains en route à la gare de Florence (?) ou le zieutage des ouvrières d'usine par nos cinq mâles (« On regarde ces femmes comme des bêtes au zoo », dit l'un d'eux). C'est moins original, me direz-vous... Quand aux « victimes » des méfaits du groupe, il faut admettre que, parmi celles-ci, Bernard Blier (Niccolo Righi), en retraité des postes emmanché jusqu'au trognon, produit une de ses meilleures prestations à l'écran. Cette fois-là nos cinq zèbres se la jouent fricoteurs de schnouff et tontons flingueurs pour effrayer le « con » qu'on vient de dénicher (un vrai celui-là et non le François Pignon (Jacques Villeret) du Dîner de cons de Francis Veber). Jobardé par les fausses premières ou les canulars médités par l'incorrigible barbouilleur Perozzi, le pensionné de l'AGO (ndlr : Assicurazione generale obbligatoria), fagoté en curaillon, s'embarque, en toute hâte, pour la Calabre afin de s'y mettre à l'abri. Aux obsèques de Perozzi, le timide retraité, cuit pour se métamorphoser en dealer, colore d'une dernière touche son rôle de « pigeon » parfait et idéal. La mort accidentelle de Perozzi - une crise cardiaque - ne sera, à ses pauvres yeux, que l'épilogue d'une vendetta ourdie par la concurrence autrement dit un gang rival. Le professore Adolfo Celi (Sassaroli) saisit cette « opportunité » pour singer sa prestation dans Thunderball/Opération Tonnerre (1965), le quatrième James Bond de Sean Connery, où il incarnait, pour de vrai cette fois-là, Emilio Largo, un « parrain » du crime organisé (le n° 2 de SPECTRE).
À vrai dire, cette mini-compagnie de garnements attardés n'a guère dépassé le niveau de l'amusante plaisanterie de province. Ni les uns, ni les autres ne sont d'authentiques anticonformistes. Qu'est-ce qui les unit par ailleurs ? Des amitiés d'école ou de caserne. C'est Perozzi lui-même, le narrateur, qui le dit : rien de bien solide au fond. Ils ne sont ensemble que pour prolonger leurs niaiseries d'adolescents. Leur existence est sans cesse guettée par la mesquinerie. Ils en souffrent et cherchent à l'exorciser à leur manière. Je reprends ici les propos du réalisateur : « Cela me plaisait beaucoup parce qu'au fond l'esprit toscan n'est jamais sentimental, il est constitué d'un certain cynisme, d'un certain scepticisme. J'aime le film parce qu'il a ce ton : ces vieux enfants qui jouent encore pour éloigner la vieillesse, la mort, pour ne pas affronter la vie, pour ignorer ce qu'il y a autour d'eux et pour continuer à vivre une jeunesse qui s'est enfuie. [...] Je crois que si Amici miei a eu un tel succès - qui outrepasse peut-être ses réelles qualités - il le doit vraiment à cette composante : au-delà du rire et du divertissement, le public a senti qu'il y avait comme un ricanement amer qui dépassait la diversion. » [4] Bien sûr, le tournage d'Amici miei démarra à Florence dans une atmosphère assombrie : la veille, un 5 décembre 1974, Pietro Germi venait de s'éteindre.
Dans Amici miei, on pourrait, comme l'écrit Jacques Lourcelles, y déceler « une sorte d'aboutissement testamentaire de la comédie italienne et un effort de dépassement du genre dont l'esprit reste cependant intact. » Le fait que Monicelli n'aura guère retrouvé un succès équivalent n'indique pas forcément qu'il n'ait plus retrouvé ce niveau par la suite. Les films suivants du réalisateur - Caro Michele, Un borghese piccolo, piccolo - paraissent, selon moi, plus intéressants. Bien sûr, il serait historiquement séduisant d'attribuer à Monicelli le baptême et l'inhumation du genre : en l'occurrence, I soliti ignoti (Le Pigeon) de 1958 et celui-ci, Amici miei en 1975. La réalité est pourtant différente. L'ombre de Pietro Germi plane sur le film : celui-ci n'est pas tout à fait celui de Monicelli ; l'aspect testamentaire est à chercher de ce côté-ci, dans l'œuvre de Pietro Germi plutôt. Il me semble que La terrazza (1980) d'Ettore Scola livre plus encore le secret d'une extinction, celle de la comédie à l'italienne. La terrazza est simultanément chant du cygne et introspection autocritique. Le même Lourcelles n'affirme t-il pas : « La terrazza est une sorte de post-scriptum à l'histoire de la comédie à l'italienne, genre qui fut à l'Italie des années 1960 et 1970 ce que le néoréalisme avait été à l'Italie des années 1940 et 1950 » ? [5] Une dernière appréciation me paraît intéressante, celle d'Enrico Giacovelli, auteur d'un livre essentiel sur le genre. [6] Je vous la livre : « [...] On rit beaucoup dans ce film (Amici miei), , on rit de la mort aussi quand un des amis, Philippe Noiret (Perozzi), tombe raide mort ; mais le vrai choix stylistique est plutôt celui d'un crépuscularisme dépité et les moments comiques sont souvent empreints de mélancolie, moment secret et incompris des esprits gais, des lurons grisonnants. Mes chers amis est lui aussi un film-clé pour comprendre la fin de la comédie à l'italienne : d'un côté, avec ses recettes faramineuses, il indique la voie du désengagement, en anticipant les comédies de la fin de la décennie ; de l'autre, il enrichit, avec ses humeurs noires et souterraines, le filon de l'exagération en le conduisant au grotesque sénile des certaines comédies-apostilles des années quatre-vingt. » Précisément, l'exagération, fille du désengagement, conduit un genre, initialement auréolée d'une fonction hygiénique et citoyenne, au cinéma de la caricature démagogique et démobilisatrice.
MiSha
[1] J. Lourcelles : Dictionnaire des films. De 1951 à nos jours. Éditions Bouquins, Paris, 2022.
[2] In : Orio Caldiron : Pietro Germi. Le cinéma frontalier. Préface de Jean A. Gili. Gremese International, 1995.
[3], [4] In : Jean A. Gili : Le Cinéma italien. UGE, 10|18, Paris, 1978.
[5] J. Lourcelles : Op. cité.
[6] E. Giacovelli : Il était une fois, la Comédie à l'italienne (C'era una volta la commedia all'italiana). Préface de Jean-Claude Mirabella. Gremese, 2017. Traduction de l'italien : Sophie Loria, Martine Capdevielle.
*** Voir : Rétrospective Mario Monicelli, Cinémathèque française. Paris. https://www.cinematheque.fr/cycle/mario-monicelli-cycle-1055.html
Mes chers amis (Amici miei). Italie, 109 minutes (DVD), 140 minutes. Réalisation : Mario Monicelli. Sujet : Pietro Germi. Scénario : Piero De Bernardi, Leo Benvenuti, Tullio Pinelli, P. Germi. Photographie : Luigi Kuveiller (Technospes). Décors : Lorenzo Baraldi. Costumes : Giuditta Mafai. Musique : Carlo Rustichelli. Montage : Ruggero Mastroianni. Assistant réalisateur : Carlo Vanzina. Production : Carlo Nebiolo, Rizzoli Film. Interprétation : Ugo Tognazzi (comte Lello Mascetti), Philippe Noiret (Giorgio Perozzi), Gastone Moschin (Rambaldo Melandri), Duilio Del Prete (Necchi), Bernard Blier (Niccolo Righi), Adolfo Celi (le chirurgien Sassaroli), Olga Karlatos (Donatella), Milena Vukotic (Alice Mascetti), Silvia Dionisio (Titti), Angela Goodwin (l'épouse de Perozzi), Franca Tamantini (Carmen, l'épouse de Necchi), Edda Ferronao (la religieuse). Lieux de tournage : Florence, Viterbe. Sortie en Italie : 15 août 1975. Sortie en France : 18 août 1976.
Le film a été le plus gros succès au box-office italien de la saison 1975-76 avec 9,9 M de spectateurs.
Le film connut deux suites : Amici miei atto II (1982), réalisé par Mario Monicelli avec ses deux scénaristes précédents et pratiquement les mêmes acteurs - Philippe Noiret est évoqué dans des flash-backs. Seul Duilio Del Prete est remplacé par Renzo Montagnani. Amici miei atto III (1985) est l'œuvre de Nanni Loy. Le lieu de l'action est la maison de retraite de Tognazzi, le comte Mascetti, où ce dernier entraîne ses amis pour de nouvelles plaisanteries.